Comme tout le monde le sait, le golfeur doit avoir un mental au sommet pour pouvoir performer. En cela, la préparation mentale a un rôle essentiel dans l’accompagnement du joueur. Il existe cependant un autre levier, pour renforcer le mental au golf : l’alimentation. Voici donc 5 conseils nutritionnels à suivre pour mettre votre cerveau dans les meilleures dispositions, aussi bien dans votre jeu que dans votre quotidien.

Comment l’alimentation peut influencer votre mental au golf ?

mental au golf

Le cerveau gère les fonctions motrices, qui vous permettront d’exécuter le swing que vous souhaitez, mais aussi les fonctions mentales. Il fournit la motivation, la volonté, gère le stress les jours de compétition mais également vos humeurs du quotidien, vos comportements alimentaires et la prise de décisions.

Pour bien fonctionner, le cerveau doit être dans l’environnement le plus favorable possible. Alors parce que bien « nourrir » son cerveau est fondamental pour garder un mental fort et atteindre ses objectifs, voici 5 principes à respecter au golf et en dehors.

Evitez les montagnes russes glycémiques

Une glycémie stable pour un mental au golf stable

Le golfeur utilise comme principales ressources énergétiques les lipides et les glucides. Notons que le cerveau a pour unique source énergétique le glucose.

Une partie du glucose est stockée sous forme de glycogène au niveau des muscles et du foie. L’autre partie est libre et circule dans le sang sous forme de glucose, elle permet ainsi de mesurer la glycémie. C’est cette forme libre qui alimente notre cerveau.

pic glycémie golf

Il est de fait très sensible aux situations d’hypoglycémie. Le golfeur peut y être confronté durant la partie s’il fait les mauvais choix nutritionnels. Par exemple, manger un aliment à index glycémique élevé en début de partie risquera de provoquer une importante montée de la glycémie, puis sa chute à un niveau inférieur à son état initial : c’est l’hypoglycémie réactionnelle.

Dans cette situation, vous ressentirez alors une baisse de votre niveau1 de:
– concentration
– précision
– coordination
– d’énergie

Pour éviter les montagnes russes

– Avant tout, soyez très attentif à votre repas d’avant partie*
– Evitez autant que possible les collations à index glycémique élevé durant les 2 premiers tiers de la partie : barres chocolatées, biscuits industriels, barres céréalières trop sucrées…
– Evitez aussi les boissons de l’effort dont la composition serait inadaptée à la pratique du golf (dextrose et fructose en excès).
– Réfléchissez en amont au choix de vos collations selon les principes expliqués dans l’article dédié**.

* Lire aussi : Que manger avant une partie de golf ?

** Lire aussi : Alimentation et golf : que manger pendant ma partie ?

Boostez votre dopamine et votre mental au golf !

A quoi sert la dopamine ?

dopamine mental au golf

La dopamine est un « neurotransmetteur » c’est-à-dire une molécule qui permet la communication entre les neurones.

C’est « le starter » de l’organisme2,3 : elle fournit la motivation et permet de démarrer une activité, d’explorer les nouveautés. Elle est également impliquée dans la vigilance, la sensation de fatigue, le système de la récompense

Le manque de dopamine conduit entre autres à une baisse de la motivation, de la coordination des mouvements, une perte d’intérêt, des troubles de l’attention4

Comment booster sa dopamine ?

Pour stimuler sa production naturelle de dopamine, il faudra alors consommer les bons micronutriments, au bon moment.
Le précurseur de la dopamine est un acide aminé : la tyrosine. On la retrouve dans les protéines, qu’il faudra consommer ainsi dans la matinée pour correspondre à notre chronobiologie.

On en trouvera par exemple dans :

– le poulet, la dinde, le blanc d’œuf
– le parmesan, le gruyère, le lait, le yaourt
– les amandes, les noix, les graines (citrouilles, courge, sésame)
– le soja, l’avocat

Notons toutefois que pour bien fabriquer sa dopamine, l’organisme a aussi besoin d’avoir un bon statut en vitamines du groupe B, en fer, magnésium et zinc.

Mangez des O3 pour améliorer votre mental au golf et au quotidien

omega 3 mental au golf

En plus de leur effet sur la santé physique, les omega 3 jouent un rôle majeur dans le bien-être mental.
Le golf étant un sport qui engage intensivement les fonctions mentales, leur action au niveau cérébral est donc tout aussi importante pour améliorer la concentration du joueur, l’apprentissage, la mémorisation

Les omega 3 ont également un effet très positif sur les états dépressifs.

La consommation d’omega 3 étant insuffisante dans la population générale, il sera de ce fait toujours intéressant d’augmenter vos apports nutritionnels.
En ce sens, consommez régulièrement des aliments sources tels que les :

– poissons gras : sardines, maquereaux, anchois…
– huiles végétales : huile de colza, lin, noix, cameline…
– végétaux : mâche, pourpier, chanvre, graines de chia…

Bien que ces aliments ne semblent pas très courants, commencez déjà par vous en procurer trois de cette liste. Intégrez les aussi souvent que possible dans votre alimentation quotidienne, même en petite quantité. C’est la régularité de leur consommation qui augmentera progressivement et durablement votre statut en omega 3.

Hydratez-vous !

Les effets de la déshydratation sur votre jeu

hydratation mental au golf

Une hydratation insuffisante aura au-delà des conséquences physiques, des effets sur votre mental. La déshydratation affectera des fonctions indispensables au golfeur qui voudra performer telles que :
– la concentration
– la vigilance
– la mémorisation
– la perception spatiale
– la rapidité de réaction
– la capacité à prendre les bonnes décisions stratégiques.

En pratique, buvez :

– Sans attendre la sensation de soif. En effet, quand la soif se déclenche, vous êtes déjà déshydraté !
– Un grand verre d’eau au réveil : après une nuit de sommeil, l’organisme est déshydraté.
– Tout au long de l’échauffement : environ 500 mL.
– Très régulièrement durant la partie : à tous les trous si possible ou tous les 2 à 3 trous.
– En fin de partie pour mieux récupérer : environ 500 mL.

Les végétaux source de bien-être pour votre cerveau

Un meilleur mental au golf et au quotidien

fruits et légumes

Plusieurs études5,6 affirment que la consommation régulière de fruits et légumes est directement associée au bien-être mental. En effet, une personne qui consommerait en quantité et à fréquence élevée des fruits et légumes aurait plus tendance à l’optimisme, au bonheur, à l’estime de soi, à la résilience et aux bonnes relations interpersonnelles.

Cet état de mieux-être psychique au quotidien aura un impact positif sur votre comportement au golf, la gestion des mauvais coups

Par exemple, au quotidien :

Si vous êtes un petit mangeur de légumes, augmentez vos apports progressivement. Tout d’abord, essayez d’apporter une source végétale à chacun de vos repas. Visuellement, votre consommation de légumes doit correspondre à la moitié de votre assiette. L’autre moitié étant occupée par les protéines et les féculents.

Cuisinez-les de manière à les rendre savoureux, en ajoutant épices et aromates pour augmenter leur pouvoir anti-oxydant.

Vous pouvez également opter pour les jus frais afin d’augmenter vos apports (2/3 légumes à feuilles vertes + 1/3 fruits).

Pour un mental boosté

alimentation du golfeur

En résumé, l’impact de la nutrition sur le bien-être mental est souvent sous-estimé. Pourtant, les études se multiplient et témoignent du lien entre notre alimentation et ses effets sur l’humeur, le bien-être, la positivité…
La force mentale étant un atout indispensable pour la réussite du joueur, la nutrition est de ce fait un levier supplémentaire à maîtriser et à exploiter pour tout golfeur en quête de progression.

Pour aller plus loin, disponible sur toutes les plateformes : Fnac, Decitre, Cultura, Amazon

Références bibliographiques

1. Bellisle F. 2001. « Les aliments fonctionnels et la performance intellectuelle ». NAFAS 3: 39‑44.
2. Coudron O. 2001. « Approche nutritionnelle et microbiologique des états de l’humeur ». NAFAS 5: 13‑18.
3. Dunn A, Dishmann R. 1991. « Exercice and neurobiology of depression ». Exerc. Sports Sci. Rev 19: 41‑98.
4. Vetel JM. 1988. « Le déficit neurobiologique de la post-cinquantaine, un nouveau concept physio-pathologique : hypothèse ou réalité ». Rev Prat 38 (25): 45‑48.
5. Ocean N, Howley P, Ensor J. 2019. “Lettuce be happy: A longitudinal UK study on the relationship between fruit and vegetable consumption and well-being”. Social Science & Medicine (222) : 335-345.
6. Stranges S, Samaraweera PC, Taggart F, et al. 2014. “Major health-related behaviours and mental well-being in the general population: the Health Survey for England”. BMJ Open 2014;4:e005878. doi: 10.1136/bmjopen-2014-005878.

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